Thèse 2 : Chandigarh, l’œuvre ouverte et le temps, anatomie d'un projet de ville de Le Corbusier en Inde1950-1965

Rémi PAPILLAULT

Volume 1 texte : 352p. / Volume 2 Figures et correspondances : 206p.
Thèse publiée sous plusieurs formats :
* voir publications sur le sujet en français (2005/ 2006/ 2008 / Poiesis 2010), anglais (Altrim 2023) puis Italien à venir (2025)
* plusieurs expositions à Paris (Boulogne Billancourt 2003; Cité de l’Architecture, 2016) et à Toulouse (CMAV, 2010) et ensuite sur différentes écoles d’architecture de France.
* En suivant plus de 30 conférences à Paris, Chandigarh, Brasilia, Chicago, Jaipur, Hanoï, Genève, Mendrisio, Lausanne, Lisbonne, Porto, Lille, Nantes, Le Havre, Bordeaux, Montpellier, Agadir, etc,…

Résumé :
Suite à l’indépendance de l’Inde en 1947, le premier ministre Nehru lance un vaste plan de modernisation du territoire où il prévoit la réalisation d’une cinquantaine de villes nouvelles à visées administratives, industrielles ou commerciales. Pour le nouvel état du Punjab l’ambition est la construction d’une capitale qui sera le symbole de cette politique.

Le projet urbain de Le Corbusier pour Chandigarh s’appuie sur un premier plan dressé par les architectes Albert Mayer et Matthew Nowicki et s’inscrit à l’échelle internationale dans un débat sur la production d’une l’architecture puisant dans le « Nouveau Régionalisme ».
Pour la réalisation du plan à l’échelle de la ville nous faisons l’hypothèse que les architectes Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Maxwell Fry et Jane Drew, avec l’aide des ingénieurs indiens, vont mettre en place une série d’outils urbains qui vont permettre une réalisation dans le temps. Un des objets de cette thèse est de relever les catégories temporelles utilisées par les architectes pour la création de cette ville nouvelle. Nous essaierons de mesurer à quel point Chandigarh aura été voulu dès l’origine comme un projet ouvert.

Comment les architectes qui ont eu à concevoir cette ville nouvelle se positionnaient par rapport au temps? Comment intégraient-ils la contrainte : passé, présent, futur ? Quels sont les outils de projection temporelle utilisés ? Quels sont les apports externes à cette pensée sur la ville notamment de la part d’Albert Mayer, de Maxwell Fry et Jane Drew ? Existe-t-il une « indianité » urbaine du projet ? Dans quelle mesure les projets de bâtiments, réalisés ou non, de Le Corbusier sont les fragments d’une pensée pour la ville ?

Pour répondre à ces questions, nous avons principalement travaillé sur les lettres, les carnets de croquis de l’architecte conservés à la Fondation Le Corbusier, ainsi que sur ses plans récemment publiés sous forme numérique en DVD. Une grande partie de l’analyse a aussi été produite directement sur place, au pied des bâtiments.

Maître d'ouvrage :

enseignant chercheur ENSA Toulouse

Date :

2005-2008

Doctorant :

Rémi PAPILLAULT

Composition du jury :

Soutenance le 10 décembre 2008

Yannis TSIOMIS
Directeur d’études à l’EHESS et aux Écoles d’architecture Paris-Belleville et Paris-La Villette.

Jury :
Jean-Louis Cohen, Professeur à l’Université de Paris VIII et à l’Institute of Fine Arts de New York University.
Jean-Luc Racine, Directeur de recherche au CNRS, Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud à l’EHESS.
Bruno Reichlin, Professeur honoraire de l’Université de Genève et à l’Accademia di architettura de Mendrisio.
Stanislaus Von Moos, Professeur émérite de l’Université de Zürich et à l’Accademia di architettura de Mendrisio.